Au delà du chat domestique que nous connaissons, il est souvent considéré comme un animal mystique. Son histoire parait liée intimement à l'ésotérisme et à la religion depuis des temps immémoriaux.
Des chats et des hommes
Difficile de dater exactement la domestication du chat. Des études scientifiques démontrent sa présence dans les foyers en -3500 av JC en Egypte, en -5000 en Chine .
D'autres recherches archéologiques parlent même de sa domestication vers
-10 000 av JC.
Il est certain que cet animal a pris sa place comme animal domestique au fur et à mesure que l'agriculture s'est développée.
Sa capacité à chasser les rongeurs et donc à protéger les récoltes a été rapidement appréciée et a contribué à en faire un compagnon de l'homme.
Le chat, un animal mystique
Des chats et des Dieux
Impossible de parler du chat sans parler de l’Égypte.
La déesse Bastet était représentée par une femme à tête de chat. Ces animaux étaient vénérés, respectés, protégés et l'on a découvert dans certains tombeaux des momies de chat.
Dans la philosophie bouddhiste, le chat représente la spiritualité, la sagesse.
Pour certains ordres bouddhistes ce sont des personnes qui ont atteint l'illumination.
Un bel article à lire: la légende bouddhiste sur les chats
Des chats et des dogmes religieux
L'histoire du chat est également liée à celle de la religion catholique.
Au début de la chrétienté, le chat semble avoir une place dans le cœur des religieux, ainsi le pape Grégoire premier en 540 après JC possédait un chat comme animal de compagnie. On trouve également des représentations de chats auprès de certains Saints comme St Jérôme ( 420 après JC).
C'est au moyen-âge, dans le courant du treizième siècle que le tableau se noircit pour cet animal.
Le pape Grégoire IX déclare le chat "créature diabolique". Il s'en suivra une vague d'extermination incroyable dans toute l'Europe sur plusieurs centaines d'années. Les chats doivent être chassés des maisons et toute personne qui en possède ou les protège doit expier sa faute. Le chat devient associé à la sorcellerie, au diable, à la sournoiserie, à la malchance.
Tout comme les sorcières, il se retrouve sur les bûchers.
Cette hécatombe eut pour répercussion une augmentation des épidémies de peste puisqu'il n'y avait plus assez de chasseurs pour les rongeurs.
Le chat noir fût le plus persécuté et les superstitions de l'époque restent encore dans les mémoires de certaines personnes aujourd'hui. Ainsi, dans les refuges d'animaux, les chats noirs ont plus de difficultés à trouver une famille d'adoption que les autres.
La tendance va être longue à s'inverser.
C'est avec le cardinal de Richelieu ( 1585-1642), ministre de Louis XIII, que commence le retour en grâce du chat. Il adorait cet animal et en possédait plus d'une dizaine qui vivaient à ses côtés.
Des chats et un roi
C'est en 1648 que Louis XIV fît interdire les bûchers pour les chats.
Son rôle de chasseur reconnu, il prit place sur de nombreux bateaux pour éliminer les rongeurs.
Petit à petit le chat commença à retrouver une place dans les foyers.
Ce n'est vraiment qu'à partir du dix-neuvième siècle que l'on assiste à un réel engouement pour cet animal et aux premières expositions de chats de race.
Des chats et des situations contrastées
La situation sur la place du chat aujourd'hui n'est pas toujours sur un coussin confortable. Elle est assez inégale en fonction des pays.
Dans certains pays d'Asie, on consomme encore de la viande de chat.
En Australie, le chat sauvage est considéré comme un nuisible et des campagnes d'extermination sont en cours. Il est question de tuer deux millions d'entre eux d'ici la fin de cette année. De nombreux articles de presse récents relatent ces faits.
L'expérimentation animale utilise également des animaux domestiques, chiens, chats, pour divers essais. Ainsi, d'après les dernières statistiques, il y aurait 3500 chiens et chats qui meurent chaque année dans les laboratoires Français.
Les NAC: abréviation de Nouveaux Animaux de Compagnie ( serpents, caméléons, etc...). La mode est à l’exotisme et ces animaux sont de plus en plus nombreux. Certains d'entre eux ont besoin de petits animaux vivants pour se nourrir. Si les souris sont très prisées, certaines personnes n'hésitent pas à regarder les petites annonces où il y a des chatons à donner pour servir un bon repas à leur NAC.
Des chats et des perceptions extra-sensorielles
Pour beaucoup, il ne fait aucun doute que le chat est un animal mystique, qu'il possède un sixième sens.
On ne compte plus les exemples de chats qui ont fait des centaines, voire des milliers de kilomètres pour retrouver leur maison. Ceci reste un mystère que personne n'arrive à expliquer.
De même, rien ne peut expliquer pourquoi les chats ressentent avant tout autre animal un tremblement de terre.
Le chat est un animal hyper-sensible et il paraît bien avoir développé des sens qui restent dormant chez l'être humain, comme la télépathie.
Les chats ressentent les énergies, et je ne compte plus les témoignages de mes consultants qui me disent que dès qu'ils vont recevoir un soin ou faire une lecture de vies, le chat demande à rester à leur côté.
Les géobiologues ont montré que les chats neutralisent les énergies telluriques toxiques, ainsi ils auront tendance à s'installer sur les nœuds vibratoires négatifs. De même, ils ressentent les entités présentes sur les lieux. Beaucoup disent que les chats sont de véritables médiums.
La ronronthérapie: on commence à reconnaître que le ronron d'un chat est bénéfique et apaisant pour les humains. Certains chats n'hésitent pas à se coucher sur l'endroit du corps de leur maître, d'ailleurs je devrais plutôt dire leur gardien, qui est en souffrance.
Conclusion
Comme vous pouvez le constater le chat n'a jamais laissé les hommes indifférents. Déifié, maudit ou mystérieux, ce magnifique félin n'a sans doute pas fini de nous surprendre.
Mais au-delà des mystères qu'il véhicule, ce qu'il convient de retenir avant tout c'est sa capacité d'amour qui en fait un compagnon des plus agréables.
Je terminerais mon article par cette citation de Gandhi:
“On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux”
Catherine Jonnard