Au sommet du rocher d'Aiguilhe, aux portes de la ville du Puy en Velay, se dresse comme un phare, gardien de la cité, une chapelle dédiée à l'Archange Mickaël.
Du haut de ses 88m, l'Archange veille sur la ville et ses sanctuaires, le plus connu étant sans doute la cathédrale du Puy qui abrite une "noble Dame": la Vierge Noire.
Le Puy en Velay, ville bien connue pour être un départ du chemin de Compostelle. Une cité tournée depuis fort longtemps sur la vie spirituelle. C'est en l'an 950 que l'évêque du Puy, Gothescalk, fit le premier, le célèbre pèlerinage.
Avant cette date, la ville du Puy était elle-même une destination de pèlerinage pour de nombreux croyants car ce lieu de culte est très ancien et a évolué au fil des occupants des lieux: les celtes, les romains, les chrétiens.
La cathédrale abrite encore aujourd'hui une pierre de guérison " la Pierre des Fièvres", vestige du dolmen qui trônait sur le Mont Anis où se trouve la cathédrale aujourd'hui.
Le rocher St Michel
Le rocher St Michel est lui aussi un ancien lieu de culte.
Les historiens penchent pour un culte à une divinité solaire celte qui devait se transformer plus tard en culte à Apollon, Dieu de la lumière, de la musique, de la poésie et de la guérison, en Grèce. Le lieu ayant été occupé par les romains, cela est tout a fait possible car ceux-ci ajoutaient souvent à leur panthéon des Dieux de pays conquis. Rien de surprenant donc à ce qu'une divinité solaire celte fut remplacée par Apollon, cela ne changeait que le nom. Ce culte à Apollon semble bien se vérifier par un autre indice. A quelques pas du rocher St Michel en contrebas se trouve une petite chapelle octogonale dédiée à St Clair. Cette petite chapelle dont certains attribuent de par sa forme la construction par les templiers est en fait beaucoup plus ancienne que cette époque. Les gaulois avaient des constructions de ce type pour honorer certaines Déesses. Il existe encore des vestiges de ces temples gaulois en France, dans les départements de la Nièvre et de la Vienne. Cette chapelle St Clair est en fait plus connu sous la dénomination du temple de Diane. Personne ne se souvient pas pourquoi ce nom mais l'inconscient collectif lui sait de quoi il s'agit.
Apollon est né avec une sœur jumelle, Diane. Il n'est donc pas surprenant que l'on trouve à proximité du rocher St Michel, ancien culte au dieu solaire, sa jumelle Diane, déesse de la Lune.
C'est dans cette chapelle qu'il y a plusieurs années, je trouvais une prière à l'archange Raphaël pour trouver son âme sœur. Comme quoi, la mémoire ancestrale du lieu est bien là.
Il est à noter que près de la chapelle se trouve une fontaine. Les cultes aux déesses mères sont rattachées à la lune mais aussi à l'eau, ainsi près de ces temples, il y a très souvent une fontaine de guérison.
Pourquoi les religieux chrétiens ont-ils rebaptisé le lieu chapelle St Clair?
Sans doute à cause de la fontaine. St Clair est un saint martyr qui a été décapité et qui a porté sa tête dans une fontaine pour la laver. D'autres saints sont porteurs de la même légende. Les fontaines ayant reçu ces têtes sont réputées avoir des pouvoirs de guérison. St Clair a la particularité de traiter les problèmes de vue.
Du temple de Diane, on passait grâce à la fontaine à St Clair, sauf que la mémoire collective a gardé le nom initial.
Le rocher St Michel, un rocher guérisseur
Les ésotéristes ont également remarqué que tous les sites dédiés à Mickaël sont géographiquement dans un alignement parfait:
"En ce qui concerne la géographe sacrée des sanctuaires michaëliens, et en particulier de Saint-Michel-d'Aiguilhe, on ne peut qu'être frappé de constater l'extraordinaire disposition rectiligne de ces sites. Ainsi, on s'aperçoit que si l'on trace une ligne droite depuis le monte Gargano, dans les Pouilles italiennes, en direction du Mont-Saint-Michel de Normandie, elle passe exactement par Pérouse, ville sacrée des Etrusques, la sacra di san Michele, dans le Piemont, le centre des Gaules: Bourges, et au-delà du mont Saint-Michel, rejoint Saint Micaël's mount, à l'extrimité de la Cornouaille anglaise pour aboutir enfin au skellig michaël, petit îlot rocheux qui abrite un sanctuaire dédié à l'archange, sur la côte sud-ouest de l'Irlande."
Extrait de l'excellent, livre Le Puy, Haut lieu ésotérique, p 48, de Jacques Derderian, aux éditions Dervy.
Voilà qui peut interpeller les plus cartésiens.
On venait de loin faire pélerinage dans ce lieu sacré du Velay. L'escalade du rocher représentait la dernière étape pour le pèlerin qui était allé prier la Vierge Noire pour sa guérison. Il avait touché la pierre des fièvres, il était passé par le temple de Diane, il lui restait à aller vers le soleil tout au sommet du rocher.
Plusieurs oratoires, jalonnent le parcours, celui dédié à Gabriel au pied du rocher, à mi-parcours un vestige d'oratoire dédié à Raphaël l'Archange guérisseur. Au sommet la récompense, l'Archange Mickaël, dont le nom signifie celui qui est comme Dieu.
Voilà qui représentait un véritable parcours initiatique.
De tout temps, ces énergies sacrées ont été reconnues, quelque soit le nom qui leur ont été attribué. Elles sont toujours là et offrent à tous ceux qui souhaitent en profiter de puissantes opportunités de transformations.
Cet article vous donnera peut-être l'envie d'aller goûter ces merveilleuses énergies.
Que l'amour et la lumière guident vos pas.
Catherine et Michel